Documents :
Les discours prononcés à l'occasion de la rencontre
d'Hubert Védrine
avec les agents de la
Coopération et du Développement,
244
boulevard St-Germain, le 19 avril 2001
Mot
d’accueil du Directeur général
Discours
du Ministre des Affaires étrangères
Mots d'accueil du Directeur général
Au nom de tous les personnels de la DGCID, merci, Monsieur le Ministre, d'être venu à notre rencontre. C'est pour nous tous un honneur et un encouragement.
Il a fallu beaucoup d'audace pour engager la réforme de 1998, la plus importante jamais entreprise par le Ministère des Affaires Etrangères. La DGCID est le fruit du choix stratégique fait par vous-même à cette époque. Elle est en quelque sorte votre fille. Sa santé témoigne -et témoignera- de la validité du pari qui a été fait. Il a consisté à réunir dans un même ensemble les outils de solidarité et les outils d'influence dont dispose désormais le Ministère des Affaires Etrangères.
Grâce à cette réforme, le Ministère dispose en mains propres de ces deux outils décisifs, ce qu'il n'a jamais vraiment pu faire avec l'outil économique, commercial ou financier.
C'est une chance historique pour notre diplomatie, au moment où les vraies batailles se gagnent d'abord dans les images, les esprits, les coeurs, les opinions. Sans outils d'influence sur les opinions, les décideurs, notre diplomatie serait condamnée à la posture et l'incantation. Sans outil de solidarité, montrant par l'exemple que nous pouvons généreusement et intelligemment alléger les malheurs de la planète, notre parole serait verbiage prétentieux.
Il nous reste à nous montrer dignes de ce pari. Il faut que l'outil forgé puisse réellement servir à notre diplomatie, mette la France en mesure de peser sur les grandes décisions européennes et planétaires. Pour y parvenir il nous faut remplir encore 2 ou 3 contrats et mener à bien quelques grands chantiers (que je me contenterai d'énumérer).
Les 3 contrats à parachever
1/
Que la DGCID soit partie prenante à 100 % du Département
Aujourd'hui,
je crois que le mélange des cultures s'est fait. Les anciennes frontières
mentales sont en disparition accélérée. Tous les agents
de la DGCID sont fiers d'appartenir au même ministère prestigieux.
Il faut que la réciproque soit vraie et que cet ensemble ne soit
plus considéré par le reste de la maison comme une étrange
planète satellite. Là aussi le changement est en cours accéléré.
En témoignent l'intimité et l’excellence des relations de
travail entre toutes les directions géographiques et la coordination
géographique de la DGCID, le travail quotidien avec la DCE, la DE,
NUOI, la DGA, la DRH, la DAF sous la coordination générale
du Secrétaire Général, les relations fluides et confiantes
avec les Cabinets.
2/ Il faut préserver la diversité et la spécialité des métiers à la DGCID. C'est sa particularité par rapport aux autres directions du Quai d’Orsay. Il nous faut continuer à disposer de spécialistes pointus en santé, éducation, environnement, agronomie, économie, technologies numériques, audiovisuel, droits d'auteur et propriété intellectuelle, transport, aménagement du territoire, formation professionnelle ; il nous faut aussi des spécialistes du montage de projets, des évaluateurs de projets, des techniciens budgétaires.
Nous sommes 565 agents à l'administration centrale, dont 300 cadres A. Sur ces 300, environ un tiers provient d'autres ministères (40 personnes mises à disposition et 50 personnes détachées) ; 70 d'entre eux, soit 1/4 des effectifs, vont nous quitter à l'été, pour partir à l'étranger ou rentrer dans leurs ministères. C'est un gros défi à relever en commun avec la DGA-DRH, car pour le moment nous n'avons reçu que 15 propositions de remplacement.
3/ Le 3e contrat à consolider est celui de la stabilité des moyens budgétaires. Vous êtes le Ministre qui a enrayé la baisse tendancielle des crédits du MAE. Mais le poids des charges nouvelles qui pèsent sur le MAE (opérations de maintien de la paix, appui aux Français expatriés, visas, OFPRA, bourses pour l'AEFE, effet change etc.) aboutissent à la réduction du budget de la coopération internationale : - 7,7 % en 1999 ; - 0,5 % en 2000. Heureusement les crédit ont été stabilisés en 2001 et nous sommes prêts, de concert avec la DAF et votre Cabinet, à de futures et féroces batailles (régulation budgétaire 2001 et budget 2002). Toute régulation budgétaire ou coupe sombre dans les moyens vient en effet bouleverser les fragiles arbitrages de la programmation (2/3 de nos crédits sont déconcentrés dans les Ambassades) et ruine la crédibilité de nos actions menées en partenariat avec les pays étrangers.
L'autre condition du succès, et elle nous incombe entièrement, c'est de mener à bien une douzaine de chantiers (12 comme les travaux d'Hercule) dans lesquels nous nous sommes engagés pour cette année 2001. Ils ont trait :
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1.1 Reprendre l'initiative, sur le plan des idées, en matière de politique au développement
à Ne plus être seulement réactifs par rapport aux organismes multilatéraux : nous préparons des documents sur :- lutte contre les inégalités et l’exclusion,
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1.3 Participer plus activement à la formation des élites mondiales.
Quant à l'enjeu que représente l'accueil des étudiants étrangers, le mouvement est lancé en France. Nous avons une augmentation de 20% environ des inscriptions. EduFrance va atteindre avec 1000 dossiers cette année une étape décisive et enregistre de beaux succès comme ce dernier salon organisé à Moscou. Il faut continuer avec les bourses (22 200), y associer mieux le secteur privé, créer des fondations comme au Brésil et aux Etats Unis.
Ouvrons de nouveaux chemins avec les filières universitaires francophones (une soixantaine en Europe Centrale et Orientale, nouvelles perspectives en Egypte, au Maroc).
1.4 Renforcer la présence française dans le paysage audiovisuel mondial :
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2.1 Parachever la réforme de l'assistance technique (cf. communication de M. JOSSELIN au Conseil des Ministres).
2.2
Refonder le rôle et l'action de nos centres culturels :
Le rapport Dauge
a dressé un état des lieux sans concession. Il nous alerte
sur le risque, pour le MAE, de perdre un outil irremplaçable. A
nous de réagir ! Nous soumettons la semaine prochaine à nos
150 centres, sans oublier nos 260 agents détachés dans les
Alliances françaises une série de propositions tendant à
redéfinir le rôle, les activités, les horaires de travail
de nos centres. Nous en tirerons une nouvelle carte mondiale que
nous vous soumettrons à l'été ainsi qu'une nouvelle
charte de mobilisation. Idem pour les établissements scolaires
de l’ AEFE. Nous avons entrepris la réforme du régime
des résidents, et nous vous avons soumis une nouvelle carte
mondiale de nos écoles et lycées.
2.3 Mieux communiquer, mieux évaluer :
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Ce travail se fait en liaison parfaite avec la DCI et dans le cadre du COPIC présidé par le Secrétaire Général qui a approuvé notre plan de communication. | |||
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(ne pas être une citadelle repliée sur elle-même).
3.1 Assurer au mieux le lien nécessaire avec la société civile, le monde associatif, les collectivités locales, dans le respect du rôle de chacun. 80 % de nos projets passent par des associations.
3.2 Clarifier nos relations avec nos opérateurs et nos prestataires de service. Ils sont nombreux car de multiples tâches ont été externalisées. L'éducation avec l'AEFE, la diffusion artistique avec l'AFAA, l'audiovisuel avec TV5-CFI, les missions avec Egide, la promotion universitaire avec EduFrance, l’exportation de la pensée française avec l’ADPF, sans oublier l’AFD, opérateur pivot du développement, les instituts de recherche (IRD-CIRAD) etc. Nous sommes devenus la holding d'une galaxie d'organismes en rapport avec notre politique. A nous de définir des contrats d'objectifs, et d'exercer une tutelle intelligente.
3.3
Mieux assurer le lien avec les institutions multilatérales.
A votre demande,
la DGCID a pris le problème à bras le corps :
création de la cellule d'appui,
journées de la coopération multilatérale avec 900 participants sur 3 jours :
merci d'en avoir approuvé les conclusions concrètes et donné les instructions correspondantes.
Monsieur le Ministre, vous connaissez bien l'outil DGCID, par histoire personnelle (vous avez été coordonnateur géographique), par conviction intellectuelle. Vous en avez forgé l'architecture nouvelle. Nous sommes tous fiers de le servir. Nous y croyons. Vous pouvez compter sur notre enthousiasme et notre conviction.
Je
suis heureux de vous remettre la maquette du rapport d'activité
« Action 2000 » de la DGCID.
Discours du Ministre des Affaires étrangères
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
J’ai souhaité avoir avec vous ce contact qui, s’il ne permet pas d’avoir beaucoup d’échanges individuels, correspond à un véritable besoin. Il m’a paru en effet nécessaire de revenir à votre rencontre après que vous avez vécu la mutation voulue et décidée par le Premier Ministre ; ce changement de structure ministérielle de votre dispositif a donné lieu à un important travail de Charles Josselin et moi-même, de François Nicoullaud, qui a mis en oeuvre les nouvelles structures, ainsi que de Bruno Delaye, qui donne à la DGCID sa pleine capacité, avec le concours des directeurs, des chefs de service et de chacun d’entre vous.
Bruno Delaye vient d’effectuer une présentation dynamique de l’ensemble des tâches et des objectifs de la DGCID. C’est véritablement impressionnant. Je ne fonde pas mon jugement uniquement sur mes souvenirs qui sont trop anciens, mais sur les contacts constants que j’ai avec tel ou tel d’entre vous, sur les notes, rapports, télégrammes, compte rendus de réunion. Je suis en effet votre action de très près, parce que, dans cette phase des relations internationales à propos de laquelle j’ai l’occasion assez souvent de m’exprimer, dans cette phase de globalisation et de mondialisation, marquée par une compétition intense sur tous les plans, il nous appartient de concevoir de nouvelles politiques, en termes de solidarité et d’influence.
Ce monde global n’est pas plus paisible que le monde d’hier, on le voit bien. D’ailleurs, les crises se multiplient là où il n’y a pas de système de régulation véritablement établi. La France est particulièrement inventive et ingénieuse pour proposer des systèmes de régulation mais nombreuses sont les forces dans certains pays importants ou bien au sein de très grandes entreprises, qui ne sont pas favorable à des régulations accrues qu’ils n’édicteraient pas. Pour faire adopter les régulations dont nous avons besoin, nous voulons redéfinir la façon dont notre pays est présent, la façon dont il défend ses intérêts, et ses idées, la façon dont il soutient ses projets, le type de relations qu’il noue avec les autres. C’est précisément ce travail qui est en cours depuis des années, conceptuellement et administrativement. Concrètement, la réforme de la DGCID centrale illustre cette nécessité de politique d’influence.
Je suis, cependant, très conscient d’une immense difficulté, qui est consubstantielle en fait au concept de direction générale quelque soit son nom : la DGCID est une sorte d’énorme transformateur qui doit recevoir, écouter, entendre les demandes, les propositions qui viennent du monde entier, de la part d’une infinie variété de partenaires, et de pays allant des plus riches aux plus pauvres. Il faut entendre ces messages, ces demandes, y compris ceux qui ne sont pas encore pleinement exprimés ; ces demandes nouvelles ne doivent pas entièrement être parasitées par ceux qui sont dans le circuit et qui sont comme des moules sur les rochers. Vous êtes obligés d’avoir à la fois une fidélité aux engagements pris et en même temps une disponibilité par rapport aux demandes nouvelles.
Ensuite il vous appartient de mettre ces demandes en phase (c’est pour cela que je parle de transformateur) avec ce que la France peut offrir de mieux ou de plus adapté à chaque cas ; et c’est pour cette raison que vous travaillez nécessairement dans vos bureaux et vos sous-directions avec des gens qui ont des antennes dans tous les milieux.
Si vous remplissiez une seule des deux fonctions, si vous étiez simplement une sorte de système exprimant les demandes, les sollicitations, les doléances des pays amis ou partenaires de la France, ou si au contraire vous n’étiez qu’une machine à faire de la promotion à l’extérieur des capacités françaises en tel ou tel domaine mais sans connaissance du terrain, cela ne marcherait pas. Et cette adéquation est très compliquée : tous ceux qui ont eu à travailler sur des programmations sectorielles, thématiques ou géographiques savent que c’est toujours un casse-tête; mais c’est l’essence même de votre mission. Il faut que vous arriviez à comprendre et à entendre ce qu’il y a de plus justifié dans les demandes qui émergent et à trouver les domaines dans lesquels notre apport est véritablement utile, dans lesquels il n’est pas l’expression des routines administratives ou des prétentions nationales établies. Il faut que l’on apporte une valeur ajoutée en faisant appel aux opérateurs français pertinents comme l’on dit dans le jargon actuel. A ce propos, j’espère que vous avez tous lu le télégramme du Secrétaire Général du ler avril qui est un télégramme tout à fait sérieux et très très très important. Finalement, il faut à la fois être très " au courant ", très attentif à tout ce que la France peut proposer. Mais en même temps, vous ne devez pas vous laisser instrumentaliser : vous n’êtes pas au service d’un réseau x ou y , vous n’êtes pas au service de " l’Institut machin chose ", même s’il est respectable, prestigieux, vous n’êtes pas au service d’une administration particulière qui veut simplement se servir de vous comme d’un relais ou une boîte aux lettres : vous avez au contraire à dégager un intérêt général. C’est pour cette raison que le ministère des Affaires étrangères n’est pas un ministère comme les autres. C’est le ministère qui doit exprimer l’intérêt général, c’est là où doit se faire la synthèse de toutes les approches, géopolitiques, stratégiques, diplomatiques, la synthèse donc l’arbitrage, donc les priorités. Cela n’empêche pas les ministères et les organismes de développer des service de relations internationales, qui sont tous spécialisés ; ils correspondent à un but particulier, et eux n’ont pas à faire ce qui est notre mission à nous tous et à vous et à moi qui est la synthèse.
Il me semble que c’est dans cette double fonction d’ajustement (je ne dirai pas entre une offre et une demande, car mon propos n’est pas économique) que réside la partie la plus passionnante de votre mission et en même temps la plus difficile. Cet exercice ne concerne pas uniquement les relations culturelles, scientifiques et techniques au sens classique du terme, mais aussi toute la dimension "développement" : nous voulons promouvoir le développement, qui passe parfois par des politiques d’aide mais parfois par autre chose. Je connais évidemment les difficultés d’insertion de cette démarche et de cet outil exceptionnel à l’intérieur du ministère, dues à des conceptions anciennes qui ne vont pas dans le sens de ce que j’indique et qu’il est parfois difficile de dépasser . D’une part, il y a une tradition diplomatique au sein du Quai d’Orsay selon laquelle l’action culturelle et le développement sont des activités sympathiques, mais un peu périphériques. D’autre part, il peut y avoir une conception, soit dans une partie de l’ancienne coopération, soit une partie de l’ancienne DG, consistant à considérer que la diplomatie est un exercice un peu abstrait et lointain : chacun a alors tendance à mener sa propre politique dans son coin, et il y a une politique par sous-direction ou par bureau . Ces deux conceptions sont également nuisibles et il faut les dépasser. Je sais bien qu’il est toujours compliqué de se concerter avec tout le monde, que la tendance administrative pousse plutôt à circonscrire des territoires plus restreints où l’on se sent à l’aise et où l’on n’a pas à discuter avec 15 autres pour savoir ce que l’on va faire. Mais la société moderne et la démocratie moderne exigent l’établissement de discussions et de consensus.
Je demande donc ici, puisque les responsables, les personnels de la DGCID et les plus hautes autorités du Quai d’Orsay sont largement rassemblés, que l’on fasse un effort accru. Beaucoup de choses ont déjà changé, c’est tout à fait vrai. Bruno Delaye n’a pas été trop optimiste, je crois, dans son propos ... peut-être un poil mais c’est normal dans sa position! Je vous demande à tous un effort supplémentaire pour que vous vous sentiez un élément important de la politique étrangère de la France au sens le plus noble et le plus global du terme. Je dirai même que vous êtes au coeur de la politique d’influence, vous en êtes à la fois le coeur et l’instrument.
Le coeur parce qu’il y a une dimension d’inspiration, d’invention, de conviction qui est très forte. On ne s’intéresse pas à ces sujets si on ne s’intéresse pas aux autres, si on ne s’intéresse pas au monde extérieur : il faut vraiment un véritable engagement personnel. Tout le reste du ministère doit mesurer, plus encore que ce n’est le cas aujourd’hui, l’importance de vos fonctions. Je sais que le Secrétaire Général et tous les directeurs en sont convaincus. Mais la sociologie est là, on ne modifie pas les façons de voir du jour au lendemain par un claquement de doigt ou par un décret. Nous avons intérêt à continuer tous ensemble de créer cette synergie qui est notre objectif. C’est très important pour l’efficacité de notre politique par rapport à nos innombrables partenaires, les pays, les organismes et les institutions internationales et multilatérales. C’est très important par rapport à notre rôle dans l’appareil d’Etat, parce que si le pari de la DGCID était un échec, l’appareil d’Etat français serait soumis dans cinq ou dix ans à des limitations très vastes de compétences et à un pullulement de micro-politiques extérieures avec un nombre considérable de ministères, d’administrations, d’instituts, d’organismes autonomes, dotés de micro-services de relations extérieures, parce que c’est sympathique, cela permet de voyager , chacun ayant sa micro-vision, sa micro-géopolitique, l’ensemble étant totalement incohérent. Ce serait sur tous les plans une perte tragique d’influence et un abaissement vraiment regrettable de nos capacités de solidarité. La DGCID n’est pas là uniquement parce qu’elle existe depuis longtemps et que l’administration a tendance à persévérer dans son être. Elle est là parce que c’est une nécessité absolue et que si elle n’existait pas aujourd’hui, il faudrait l’inventer. Il faudrait inventer le lieu de la combinaison des deux fonctions, ce rôle de transformateur. Il s’agit d’une nécessité et je vois bien que les autres pays étrangers qui sont dépourvus de cet instrument en manquent. Evidemment, les ministères spécialisés, les agences de ceci ou cela, le mécénat privé jouent leur rôle. Mais ce système incomplet , de bric et de broc, ne permet ni la synthèse ni la vision d’ensemble nécessaire.
Je veux vous dire que votre fonction est absolument indispensable et essentielle. Tout en pestant constamment contre les conditions de travail et le manque de moyens, vous êtes conscients de l’intérêt extraordinaire des missions auxquelles vous vous consacrez. J’espère que vous êtes conscients aussi du fait que l’on se bat vraiment sur le terrain budgétaire. Bruno Delaye l’a rappelé, on a enrayé la baisse tendancielle des crédits. La bataille budgétaire, c’est une bataille pour la DGCID très largement parce que l’essentiel des moyens, l’essentiel de ce que l’on essaye de sauver dans les discussions, concerne votre action. Vous savez comment ça marche ! " Ils " commencent toujours par demander à la louche 5 à 600 millions d’économies !
Ce que vous êtes et ce que vous faites est très important, c’est une partie vivante du ministère, c’est une partie très considérable de la politique étrangère. Les directeurs, le Secrétaire général et moi-même sommes très convaincus et tous assez confiants : cette réforme s’est déroulée le mieux possible. Nous sommes maintenant en phase ascensionnelle , le potentiel se développe.
Un dernier mot : j’ai trouvé très juste l’expression de Bruno
Delaye tout à l’heure qui parlait de holding. Ce mot, qui ne relève
pas du vocabulaire administratif, définit bien le type de conception
que vous devez avoir : vous ne pouvez pas, étant donnée l’immense
variété des besoins, la diversité des procédures,
des mécanismes, et des partenaires, gérer tout. Il faut donc
que la DGCID, qui sera sans doute amenée à évoluer
encore, à se moderniser, reste dans l’avenir le lieu où l’action
culturelle et la coopération sont pensées, mises en cohérence.
Vous êtes une sorte d’ensemblier des politiques de développement,
d’influence française sur tous les plans. Soyons ouverts aux évolutions,
ne restons pas enfermés dans des cases. Voilà ce que je voulais
vous dire , j’espère que chacun était convaincu de tout cela
avant que je ne le dise, et je serais très content si on me disait,
qu’ au fond, tout cela est évident. Voilà ce que je souhaitais
vous dire et voilà ce que je souhaiterai entendre à partir
de maintenant. Bon courage pour chacun d’entre vous.
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