Introduction à l'atelier <<La Coopération, l'affaire de tous>>

   

 

"La coopération internationale, l'affaire de tous"

Introduction à 
l'atelier du 26 juillet 2000
organisé
par l'ACAD-MAE

    Notre association professionnelle ACAD-MAE, dont la nouvelle appellation " acteurs de la coopération internationale et de l'aide au développement " est en soi emblématique de ce que nous voulons être et de ce que nous voulons faire, s'est donnée pour vocation de rassembler l'ensemble des professionnels de la coopération internationale, et pour objectif essentiel, la reconnaissance et la promotion des métiers de la coopération et du développement, par l'affirmation d'une culture commune.

    C'est dans cet esprit que nous nous sommes en particulier saisis, en organisant en février dernier une table-ronde, du projet de création d'un Institut des hautes études de relations internationales, projet rendu aujourd'hui plus actuel encore par la publication du rapport Heisbourg.

    À cette occasion, Nous avons affirme, et nous continuerons de le faire, qu'à nos yeux, ce lieu devrait être un espace ouvert de recherche, de formation et de débats sur la coopération internationale, instrument privilégié d'une politique moderne de gestion des ressources humaines, plus attentive aux compétences et aux fonctions qu'aux statuts, capable de reconnaître et de valoriser de nouveaux apports notamment de la part des jeunes, et d'organiser la mobilité de l'ensemble des acteurs de la coopération internationale.

    C'est assez vous dire notre engagement à ce que la coopération soit bien, effectivement, l'affaire de tous.

    C'est pourquoi nous avons, de même, tenu à organiser aujourd'hui cet atelier, qui est pour nous l'occasion de manifester une volonté, de réaffirmer une conviction et d'exprimer vis à vis de vous une attente :

1- Manifester, d'abord, notre volonté d'être présents dans tous les débats qui agitent le monde de la coopération internationale et du développement.

    Il y a un mois, avec d'autres associations professionnelles concernées et les principales organisations de solidarité internationale, nous rendions public un manifeste rappelant au gouvernement les engagements de la France en matière d'aide au développement (notamment de porter à 0,7 % du PIB le volume de cette aide).

    Cette interpellation citoyenne des professionnels et des militants de la solidarité internationale devrait se poursuivre, à travers d'autres initiatives, jusqu'au débat budgétaire.

    D'autre part, à la fin du mois d'août, l'ACAD-MAE sera présente dans les débats organisés par le Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI) à l'occasion de son premier séminaire d'été.

2- Réaffirmer, ensuite, notre conviction que la coopération internationale est un métier, ou un ensemble de métiers, qui requiert des savoirs et des savoir-faire spécifiques.

    Un métier qui doit bien-sûr avoir sa place, toute sa place, au sein du ministère des affaires étrangères.

    A cet égard nous ne pouvons que nous féliciter d'avoir entendu ce lundi à l'ouverture de la réunion annuelle du réseau des agents de coopération et d'action culturelle du ministère des affaires étrangères, le Ministre Hubert Védrine et le secrétaire général, souligner l'intérêt et l'importance qu'il convenait d'accorder aux problèmes de coopération internationale et d'aide au développement.

    Mais dans le même temps, nous ne pouvons que nous interroger quand ils situent cette préoccupation comme une simple étape d'une carrière diplomatique, alors que, pour nous, la coopération internationale est avant tout un métier et un engagement, dont les porteurs actuels au sein des affaires étrangères ne sont pas reconnus. Rappelons en effet qu'au moins 80% d'entre eux ne sont pas, et n'ont pas vocation à être, diplomates.

    Un métier au sein des affaires étrangères, mais un métier qui concerne aussi, et se doit de mobiliser, l'ensemble des structures gouvernementales, des collectivités locales, des universités et institutions de recherche, et de la société française en général.

    Réaffirmer donc notre conviction que la coopération internationale est l'affaire de tous.

3. Exprimer, enfin, vis à vis de vous une attente, celle de la construction par le dialogue d'une culture commune.

    Un dialogue qui permette à chacun, représentant en l'occurrence un groupe d'acteurs ou un secteur de la coopération, de mieux faire connaître sa vision de la coopération internationale aujourd'hui et de ses enjeux ;

    Un dialogue qui conduise chacun, au-delà de la singularité des approches et de la nécessaire diversité des pratiques, a valider pour ce qui le concerne l'affirmation de principe qui est le nôtre : la coopération est l'affaire de tous ;

    Un dialogue qui participe à la formulation des conditions d'émergence de la culture commune dont nous sommes convaincus qu'elle doit être à la fois l'objectif et le moyen d'une reconnaissance des acteurs de la coopération ;

    Un dialogue qui fédère les énergies et irrigue la société française de cette conviction que la coopération internationale et l'aide au développement est bien l'affaire de tous puisque qu'elle est un enjeu du monde.

Le compte-rendu des débats est mis en ligne

Programme du séminaire d'été organisé par le HCCI en août 2000

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Dernière modification : 03 sept. 2002

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