Mobililité des agents et Rapport d'évaluation de la coopération linguistique

le 25 septembre 1996

A/S : Mobilité - bilan 1996

La présente note complète la note consacrée aux questions de formation.

1) Le système de mobilité/réinsertion mis en place par la DG a produit cette année des résultats satisfaisants et insuffisants à la fois.

Satisfaisants dans la mesure où la majorité des candidats proposés ou soutenus officiellement par le Département ont obtenu satisfaction dans leurs démarches pour une réinsertion réussie à l’issue de leur séjour à l’étranger. Satisfaisants également dans la mesure où de plus en plus d’institutions et organismes s’adressent directement au Département pour recruter des gestionnaires de l’international. Satisfaisants enfin en ce que le placement " d’anciens du réseau " induit la constitution progressive d’un réseau intérieur qui contribue au placement des agents en fin de mission.

Insuffisants cependant dans la double mesure où, sur fond de raréfaction de l’emploi :

un seul poste a été pourvu dans les collectivités locales malgré la multiplicité des contacts noués auprès d’elles, et malgré l’intérêt des élus, dont témoignent leurs courriers ;

les propositions pour les relations internationales des universités et rectorats n’ont pas abouti à ce jour.

Ces insuffisances tiennent essentiellement à des raisons de nature budgétaire (suppression de postes), et statutaires (dans les collectivités).

2) Sur le plan des résultats - et indépendamment des interventions émanant d’autres services -, la Mission Formation et Mobilité a traité de janvier à septembre 1996 les dossiers de 68 candidats, sur lesquels 9 n’ont pas donné suite à leur demande de réinsertion. Sur les 57 candidats restants, 4 ont décliné pour des raisons personnelles l’offre d’emploi qui leur était faite, 4 se sont mis en disponibilité, 6 n’ont pu obtenir satisfaction, 9 sont en instance d’affectation, 9 sont repartis dans le réseau (plus 1 au ministère de la coopération et 1 dans les DOM-TOM), 4 ont été recrutés par les services parisiens de la DG, 22 ont obtenu un poste à leur convenance en dehors du réseau (AUPELF, UNESCO, Centre de Linguistique Appliqué de Besançon, CIES, Centre National des Arts et Métiers, Centres Régionaux de Documentation Pédagogique, Délégation Générale à la Langue Française, AEFE à Nantes, CIEP de Sèvres, Rectorat de Paris, CNOUS, mairie de Bordeaux, ministère de la culture).

3) Les perspectives pour 1997 sont difficiles à établir, compte tenu des inconnues relatives au nombre de supports budgétaires dans les institutions partenaires. Il est néanmoins évident que la mobilité sera facilitée par la signature de conventions-cadres en matière de formation.

Le principe d’une telle convention a été retenu dans le champ éducatif avec la Délégation aux Relations Internationales et à la Coopération (DRIC), dans le champ de la formation continue avec la Mission Académique à la Formation des Personnels de l’Education Nationale (MAFPEN) de Paris et la Délégation Académique à la Formation Continue (DAFCO) de Bordeaux, dans le champ sportif avec l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP), etc.

L’importance du partenariat en termes non seulement de projets et de formations communes, mais aussi de mobilité, redouble l’intérêt que trouverait la DGRCST à soutenir auprès du Secrétaire Général du quai d’Orsay et auprès de la Direction Générale de l’Administration le principe d’une mission d’évaluation de la formation et de la mobilité.

Jean-Michel DELACOMPTEE

Le 1er décembre 1997

Mobilité des agents et rapport d’évaluation de la coopération linguistique

Référence : Rapport n° 7 d’évaluation de la coopération linguistique

Le rapport cité en référence émet quelques observations sur la gestion des ressources humaines et, plus particulièrement, demande un fonctionnement plus efficace de la cellule "retour-mobilité", grâce à une meilleure coordination avec l’Education nationale, le ministère de la culture et la Direction générale de la fonction publique.

Ces observations appellent de ma part les remarques suivantes :

  1. La nécessité d’accroître le professionnalisme des agents relève d’une évidence désormais largement partagée.

  2. Les solutions proposées sont pertinentes, mais devraient élargir les perspectives davantage qu’elles ne le font.

  3. Le rapport se borne à un constat, d’ailleurs exact, sur les lacunes relatives à ce professionnalisme. Une analyse des raisons pour lesquelles celui-ci tarde à se mettre en place aurait été utile.

  4. Cette occultation des réalités de terrain pose en effet un problème de méthode qui concerne peut-être l’ensemble de l’évaluation, et à coup sûr l’action de la mission "retour-mobilité".

  5. Dans cet esprit, et sans contester le besoin d’une efficacité supérieure, il serait intéressant de savoir sur quelles données les évaluateurs fondent leur appréciation. Si ces derniers s’étaient informés de manière plus rigoureuse, ils auraient notamment appris que la DGRCST a tenté à plusieurs reprises de passer des conventions avec les ministères de l’éducation nationale et de la culture tant pour la formation des agents que pour leur mobilité (cf. documents ci-joints).

  6. Les évaluateurs auraient également appris qu’une part non négligeable de l’activité de la mission formation et mobilité consiste à recevoir les agents parvenus en fin de mission à l’étranger, à faire le bilan de leurs compétences, à les conseiller dans leurs choix professionnels, et, plus généralement, à leur prêter attention après des années passées au service du Département.

  7. Il est à espérer que la refonte de notre outil de coopération prendra pleinement en compte ces questions, et qu’elle permettra d’offrir, notamment aux personnels détachés, le parcours professionnel cohérent que mérite souvent leur travail et que requiert l’intérêt général.

Jean-Michel DELACOMPTEE