La gestion des cadres 
du ministère de l'Agriculture et de la Pêche (MAP) à l'international : 
progrès et difficultés

Résumé : des progrès dans le suivi des carrières et dans la gestion mais des insuffisances dans la définition des priorités politiques et dans la reconnaissance des acteurs techniques

- Les 400 agents des corps techniques du MAP (Ingénieurs agronomes (IA), Ingénieurs du Génie Rural, des Eaux et Forêts (IGREF), Docteurs - Vétérinaires Inspecteurs (VI), Ingénieurs des Travaux (IT) affectés à l'international sont suivis par une cellule spécialisée, l'Inspection Générale de la Coopération Internationale (IGCI).

L'IGCI c'est : une équipe expérimentée au service du cabinet, de la DGA (direction générale de l'administration) et de la DPEI (direction des politiques économique et internationale), une base de données actualisée des 400 agents et une messagerie adaptée ; un bilan annuel qui retrace l'évolution des ressources humaines du MAP à l'international ; des entretiens personnalisés tout au long de l'année, en fonction des passages en France des agents;

Mais encore insuffisamment consultée et intégrée dans le fonctionnement normal des services du MAP

- La cotation des postes (de 1 à 7) et l'évaluation de la mobilité (mobilité géographique, changement de métier, changement de structure) sont effectivement prises en compte pour une plus grande transparence dans l'organisation des carrières et de façon positive pour l'avancement ; on considère au MAP qu'une carrière réussie doit se faire dans, au moins, 3 structures différentes.

Quelques difficultés dans la cotation des postes à l'international.. Si on cote 4 un poste de sous directeur en centrale, combien faut-il coter un poste de conseiller de ministre à Djibouti ou un poste d'attaché de coopération au Cambodge?

- Avec le MAE s'est mise en place une meilleure organisation de la transparence des postes à pourvoir (publication des transparences du MAE dans les circulaires mobilité du MAP) ;

Mais un manque de clarté dans la stratégie du MAE concernant son réseau culturel et de coopération et une reconnaissance insuffisante des acteurs techniques de ce réseau conduisent à quelques difficultés nouvelles de recrutement d'ingénieurs et de valorisation des acquis pour ceux qui réintègrent leur administration d'origine avec un sentiment de frustration pour avoir été « mal utilisés ») ;

- Au sein du MAP, un comité inter-directions, le COMAPI (comité des agents du MAP à l'international), permet d'engager une réelle concertation sur les priorités du MAP à l'international et l'affectation des ressources humaines ; priorités : Union européenne (Commission, Conseil, Représentation Permanente, institutions spécialisées) ; Organisations internationales (OMC, BM, FAO, PAM, FIDA, Codex alimentarius, OIE,…) ; les 10 pays candidats à l'Union mais d'abord Pologne, Hongrie et Roumanie ; en France, les administrations partenaires (SGCI, DREE, MATE, MAE, AFD) ; enfin, la coopération et le développement ;

mais les discussions du COMAPI restent encore trop centrées sur la réduction des MAD ;

- Globalement on note peu de problèmes pour obtenir des détachements de la part du MAP ;

ce qui traduit plus une neutralité bienveillante du MAP qu'une volonté de voir ses agents s'investir pour le compte du MAP ce qui supposerait une réelle préparation au départ et des moyens de capitaliser l'expérience au retour.

- Enfin, pour la première fois, le MAP décide de réunir son réseau à l'international et cette première rencontre est organisée le 5 septembre prochain avec les administrations partenaires (MAE, MATE, DREE, AFD…)